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1) Comment êtes-vous arrivés sur ce Run Tour ?
Bernard Léocadie : Je suis arrivé sur ce run tour
par hasard, Foumpire Bruno le pilote de BMX qui devait le faire a fait une
chute à la dernière manche du challenge au Tampon et il a eu une
luxation de l'épaule, donc j'ai pris sa place au pied levé. Antoine
Dufoix : Le hasard d'une rencontre avec
un passionné de VTT qui est devenu un ami. Il avait participé l'année dernière dans une grosse équipe (celle de Thibault
Vassal qui a fait 1er ou 2ème de l'épreuve2005!).Il avait envie de monter
une équipe moins "performante" cette année. Je répondais alors plus à ce
profil.
2) Durant ces 4 jours de compétitions, quels ont été
vos meilleurs
moments ? Bernard Léocadie : Pour moi les meilleurs moments ont
été les fins de courses car à chaque fois je me surprenais moi-même de
passer la ligne d'arrivée vu le peu d'entraînements que j'ai eu avant l'épreuve.
J'ai apprécié également la convivialité de ce run-tour et son
encadrement, mais le plus beau moment reste l'arrivée au Colorado, à la
fin de l'épreuve. Antoine
Dufoix : Tout d'abord l'ambiance de notre équipe. Ca a été l'occasion
de mieux se connaître et de confirmer nos affinités. Ensuite de finir
l'épreuve. C'était mon objectif principal. Les épreuves de maxi descente
et le X-country vers Etang-Salé pendant lesquelles j'étais plus à l'aise.
La présence de Bernard Léocadie, autre Bicrosseur, qui plus est en
catégorie 3. Il m'a laissé loin derrière comme sur les races ! L'ambiance
avec les autres participants qui est en très détendu. Enfin,
l'exceptionnel charisme de Mathieu Alba, le vainqueur, qui est très
abordable, disponible et modeste ( et surtout très fort ! ). Il y'en a
plein d'autres bons moments qui seraient trop long à
énumérer.
3) Et les plus pénibles ?
Bernard Léocadie : Les pires moments, c'est l'étape marathon
de ( Trois Bassins - Maïdo) 60km de course à monter et descendre sans arrêt. C'est assez embêtant de ne pas
connaître le parcours, on ne sait
pas vraiment si on en est à la moitié ou à la fin. C'est assez
frustrant
surtout après 4h30 de pédalage. Antoine
Dufoix : Il n'y a pas vraiment de moment pénible. Il vaut mieux être
un bon grimpeur et comme c'est pas trop mon domaine j'ai un peu souffert.
Mais on le sait avant de venir. Heureusement Richard Cuvelier (qui devait
participer avec nous mais à du renoncer pour cause de paternité proche)
m'a bien conseillé sur la manière d'aborder les épreuves de montée. Sinon
j'ai un peu regretté les erreurs de balisage sur mes deux étapes fétiches
(roulant et descente) qui en ont perturbé le déroulement et la dernière
épreuve qui s'est faite sous un déluge et dans la boue sans plus pouvoir
avancer. Mais au final
c'est une très belle épreuve dont je ne retiens que les nombreuses bonnes
choses ! 4) Etait-ce une course d'équipe, ou plutôt chacun pour soi ?
Bernard Léocadie :
Le X-Country est un sport individuel avant
tout donc je roulais tout d'abord pour moi même mais après l'abandon de
notre coéquipier l'équipe comptait sur moi pour le classement par club.
Il
fallait à tout pris que je termine l'épreuve car les temps sont pris sur
les trois premiers de l'équipe. Antoine
Dufoix : Ca
dépend des équipes et de sa composition. Pour la nôtre on n'avait pas le même niveau. Etant le plus faible, j'ai pas mal roulé seul sauf sur le
X-Country du sud pendant lequel nous étions 3 ensembles. Néanmoins, j'ai
bénéficié complètement de l'esprit d'équipe pour tout ce qui est autour de
la course (logistique, repas, conseil, matériel, blagues, etc...). Olivier
Heutte, notre leader avait tout organisé de main de maître. On avait même
un
"directeur sportif" qui nous a bichonné et suivi dans la camionnette. On
a
malgré tout fini dernier :-) !
5) Votre expérience en BMX vous a-t-elle été utile ou
pas ?
Bernard Léocadie : Je ne pense pas que le BMX puisse être utile
dans ce genre d'épreuve qui ne demande ni vélocité ni technique
particulière, le plus important restant l'endurance. Dans les parties
descendante le terrain était tellement accidenté et rempli de cailloux que
le peu d'expérience que j'ai en bicross ne me servait pas vraiment, mais
par contre l'inverse me semble plus vraisemblable.
Antoine
Dufoix : Pas tellement. Je ne pratique pas le BMX depuis assez
longtemps et j'ai niveau modeste dans cette discipline. Ca aide un peu en
descente. Puis ce n'est pas la même approche de l'effort.
6) Vous verra-t-on
l'année prochaine davantage en x-country qu'en BMX ?
Bernard Léocadie : Pour ce qui est de
l'année prochaine, je n'ai aucune priorité. Sur le plan personnel, je tiens
à m'amuser avant tout. Je pense faire plus régulièrement du X-Country et
en BMX, je ne m'inscrirai que sur des courses où les pistes me plaisent. Je n'ai
aucune ambition de podium mais juste venir pour m'amuser. Je
serai néanmoins toujours présent pour mes pilotes en BMX. C'est ça ma priorité. Antoine
Dufoix : Le BMX est ma priorité. J'aime l'ambiance de la catégorie 3
et les quelques bonnes bagarres étant donné que, mis à part 1 ou 2 cadors,
le niveau est assez homogène. Le problème vient de mes contraintes
professionnelles et familiales. J'avais calé mes astreintes sur le
calendrier mais ce dernier a dû être modifié régulièrement. Du coup, j'ai
fait une manche ou deux avec le téléphone dans la poche. C'est pas
pratique. J'ai tendance à vouloir tout faire et malheureusement ce n'est
pas possible. |