Tu
n’as pu renouveler ton exploit de
l’édition 2008 où tu étais
sur le prestigieux podium du Grand raid, que s’est
–il passé ?
Trop confiant peut être, trop confiant,
j’étais tellement bien
préparé, je suis allé à la
faute, j’ai fait plein de petites fautes …
Le lundi matin, j’avais mal au ventre, des brûlures
à l’estomac et de la diarrhée
… je ne savais pas d’où ces malaises
sortaient … peut être les symptômes
d’un peu de stress…
Et puis, il y a eu plein de petits signes prémonitoires : Le
jour du départ, ma lampe s’éclairait
trop faiblement, ce qui m’a valu une
sévère chute à Textor qui
m’a abîmé les mollets, Italien
m’a relevé et j’ai essayé de
raccrocher les wagons. Ensuite, c’est mon camelback qui est
vide ou moment où j’en avais le plus besoin,
j’avais oublié de me ravitailler !
J’ai essayé de revenir dans la course parmi les
premiers, peut être qu’il ne fallait pas forcer, en
tout cas, j’ai payé cash au final !
Et pourtant,
dans le pointage au Volcan et à Mafate tu jouais les
premiers rôles ?
Oui, effectivement, à Mafate je suis avec le premier, je le
dépasse, il me perturbe un peu … peut
être que j’aurai du rester derrière lui,
c’est un manque d’expérience de ma part,
je suis allé à la faute, cela me servira de
leçon pour la prochaine fois !
En définitive, j’abandonne à Dos
d’âne, je n’en pouvais plus ! Mon
assistance a du me porter, j’avais trop mal aux
jambes. Et puis, je ne voulais surtout pas me péter un
tendon ou une déchirure musculaire, j’avais
réalisé jusqu’ici un trop bon parcours
et prendre des risques à ce moment là,
c’est se priver de l’avenir, c’est mettre
une croix sur l’année prochaine. J’ai
donc préféré privilégier
une nouvelle aventure en 2010 et surtout penser à ma famille.
Quelles sont
tes résolutions pour l’année prochaine ?
Bof ! Je suis encore un peu dans le doute, s’il le faut je
ferai une année de repos. J’ai fait le maximum
cette année pour faire plaisir à tout le monde,
je suis un peu fatigué actuellement. Cependant,
c’est un peu « gauche » de ne pas
s’engager l’année prochaine, de
sacrifier six mois d’entraînement et tout ce que
j’ai pu capitaliser depuis !
Je commence à comprendre mon organisme, à
comprendre la course ! On ne respecte pas une course pareille du jour
au lendemain ! Je reconnais mon manque
d’expérience dans la gestion globale
d’une telle aventure mais je ne larguerai pas pour autant.
Après tout, c’est
l’expérience qui rentre, les cadors, notamment les
zoreils, eux ont cumulé des expériences au niveau
international parfois, ils sont habitués à des
courses telles que le Mont Blanc et autres.
Mon expérience à moi ne se limite
qu’à notre île et je
considère que c’est déjà pas
si mal là où je suis arrivé !
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David
MONDON
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