La femme est l’avenir … du BMX
Du changement en perspectives sur nos pistes de BMX lors des
compétitions. Les femmes arrivent en force dans le corps arbitral
local, et plus questions de les cantonner sur les postes à l’arrivée,
la « nouvelle génération » est ambitieuse et dispose de sérieux
arguments, Bernard BOUTIN l’a souligné, elles ont obtenu les meilleurs
résultats lors des évaluations !
Dans le groupe Sud, la benjamine, Claire HENG TING partage le meilleur
score avec une autre collègue, la valeur n’attend pas le nombre
d’années nous dit le vieil adage !
Rencontre donc avec cette jeune fille qui baigne dans le milieux
depuis plus de sept ans, rencontre également avec Myriam DECAMME,
famille 200 % BMX et enfin Isabelle PAYET, passionnée multi casquette,
Présidente de CBT.
Claire HENG TING, la jeunesse au pouvoir !
Dominique BONMALAIS : Qu’est-ce qui attire une jeune fille comme toi vers l’arbitrage
dans le BMX ?
Claire : En fait, cela fait 7 ans que mon frère pratique le BMX. En le
suivant dans les compétitions, le travail des commissaires m’a
intriguée. Je me suis intéressée à ces différentes fonctions, voir
comment les arbitres travaillent afin de mieux comprendre le
déroulement des compétitions, voir également comment les pilotes plus
âgés se comportent pour suivre l’évolution de mon frère.
J’ai pris une licence au club (le VCT). Au début, j’ai officié comme
bénévole pendant 4 ans, cela m’a permis de voir comment ça fonctionne
même si j’étais toujours à l’arrivée !
Dominique B : Tu souhaites occuper quel poste lors de la prochaine compétition,
en qualité d’arbitre stagiaire ?
Claire :Je n’ai pas de préférence particulière, je souhaiterai pouvoir
tourner sur tous les postes pour voir comment cela se passe. Jusqu’à
maintenant, je n’ai officié qu’à l’arrivée !
Dominique B : Et Présidente de jury ?
Claire : pourquoi pas ! J’aimerai bien être présidente de jury, avoir
de bonnes relations avec les pilotes, l’ensemble des arbitres, avoir
la possibilité d’avoir une vision globale de l’organisation, et
pouvoir juger par moi-même dans le cadre d’une concertation d’équipe.
Dominique B : Tu es la benjamine du groupe et tu obtiens le meilleur résultat,
alors satisfaite ?
Claire : Très ! je suis jeune mais un peu expérimentée parce que je
suis très proche de mon frère, on échange beaucoup sur le BMX, j’avais
un peu de connaissance sur le règlement avant la formation, le suivi
régulier des courses m’aide également à comprendre les règles.
Je suis ravie de participer au stage, j’ai appris de choses nouvelles
et cela m’a permis de remettre à niveau certaines de mes
connaissances.
Je souhaite plus tard m’engager dans la formation d’arbitre national
dans l’hypothèse ou mon frère ferait des déplacements en métropole par
exemple.
Chronique d’un dialogue non fictif : Dis Maël, tu fais comme quoi
comme sport ? Le BMX chez les pupilles ! Et ton grand frère François ?
Du BMX en cadet ! Et ta petite sœur Elea ? Du BMX dans la catégorie 8
ans et moins ! Et Papa ? Du BMX également ! Ne me dis pas que ta maman
pratique également du BMX ? Eh oui, en plus d’être pilote, elle
officiera aussi comme arbitre désormais !
Les DECAMME, une tribu BMX
Dominique BONMALAIS : Myriam, ai-je oublié quelqu’un de la tribu ?
Myriam : Oui, ma fille aînée Anaïs qui fait des études en métropole.
Elle ne fait pas de BMX …. Mais partage sa vie avec un ancien
entraîneur de …. BMX qui reprend actuellement son maillot de pilote de
… BMX quelque part dans le Sud de la France !
Dominique B : Tu es donc pilote, qu’est-ce qui te motive pour l’arbitrage ?
Myriam : C’est le règlement qui m’intéresse, j’ai déjà occupé des
fonctions d’arbitre quand il en manquait l’année dernière, cela
m’avait plu, j’ai donc persévéré. Je n’aime pas rester sur le bord de
la piste à ne rien faire, je préfère me rendre utile. Pour l’anecdote,
lors de la compétition de Cilaos l’année dernière, j’ai lâché mon vélo
à l’appel de la Présidente lorsqu’il manquait des commissaires,
j’étais donc prête à sacrifier ma course pour arbitrer !!
Dominique B : Comment vas-tu concilier pilotage et arbitrage ?
Myriam : Cela dépendra surtout de mes activités professionnelles, donc de ma
disponibilité. D’autre part, je devrais faire des choix !
Pour l’arbitrage, je souhaite enrichir mes compétences. Je sais ce que
je ne veux pas occuper comme poste : Arbitre de pré-grille !
Le secrétariat suppose un peu d’expérience, la maîtrise du logiciel,
de l’organisation.
Le starter me paraît complexe parce qu’il faut prendre le relais de la
machine si elle est défaillante !
Dominique B : Et présidente de jury ?
Myriam : Pas dans l’immédiat ! Je pense qu’il faut acquérir un peu
d’expérience, monter d’échelons petit à petit pour aller plus haut !
C’est une sacrée responsabilité.
Dominique B : Comment as-tu trouvé ce stage ?
Myriam : Très bien, intéressant, enrichissant, instructif, dense. Le
formateur très sympathique, une bonne animation qui m’a permis de
prendre conscience de la responsabilité qu’un arbitre a au niveau des
courses !
Dominique B : Comment gère-t-on une famille 100 % BMX ?
Myriam : Facilement parce que tout le monde est investi dans la même
passion, la même problématique. Il y a une entraide pour les vélos, la
gestion du temps libre est plus commode !
L’idée de décentraliser la formation a certainement contribué au
succès du groupe Sud, rencontre avec Isabelle PAYET, Présidente du CBT
du Cirque de Cilaos
Isabelle PAYET, Présidente du CBT
Dominique B : Présidente de Club, c’est déjà une lourde responsabilité,
qu’est-ce qui te motives pour ce stage ?
Isabelle : Pour approfondir mes connaissances au niveau des
compétitions, c’est enrichissant. Par ailleurs, dès fois on peut être
confronté à des problèmes au niveau des pilotes, si on est pas formé,
on est obligé de les orienter vers d’autres personnes ressources. Avec
cette formation, je serai à même d’apporter des réponses.
Je suis également motivée à titre personnel, parce que mon fils fait
du Bicross, je pourrais lui conseiller sur ce qu’il faire ou pas !
Dominique B : Tu souhaites occuper quel poste ?
Isabelle : Arbitre de virage pour avoir une autre vision de
l’arbitrage. Ensuite, j’aimerais toucher à tout ! Jusqu’à maintenant,
j’ai surtout officié à l’arrivée.
Dominique B : Et présidente de jury ?
Isabelle : Actuellement, je ne me sens pas encore prête mais à moyen terme, d’ici
le challenge, pourquoi pas, avec tout de même un point d’interrogation
!
Dominique B : Comment as –tu trouvé le stage ?
Isabelle : J’étais stressée au début, la peur de ne pas être au
niveau, mais au final, j’ai beaucoup apprécié. L’ambiance générale, le
formateur, la pédagogie mise en œuvre, ce sont des éléments qui
contribuent à nous mettre à l’aise.
Dominique B : Je profite de l’occasion pour te demander comment se prépare la
compétition Cilaos le mois prochain ?
Isabelle : Pour l’instant, je suis satisfaite de notre collaboration avec les
services des sports de la Mairie, ils travaillent à l’installation de
la grille sécurisée.
Pour notre part, Christophe PAYET reste un élément indispensable dans
notre organisation, y compris auprès des jeunes pour lesquels il reste
un idole du BMX (et du VTT également) de par sa proximité avec eux.
Je tiens également à souligner le rôle primordial de Dominique
BOULANGER qui est également très apprécié des pilotes pour ses
qualités d’entraîneur.
En résumé, pour le 17 mai prochain, cela s’annonce bien malgré un peu
de stress … reste comme d’habitude une inconnue : la météo !
Je terminerai en précisant que le CBT devrait fêter son anniversaire :
10 ans cette année, le moment de rendre hommage à mes prédécesseurs
mais surtout à l’un des membres fondateurs de notre piste, le père de
Dominique, René BOULANGER. Nous réfléchissons actuellement sur les
modalités de cet anniversaire. Vous en saurez un peu plus au moment
opportun !!
Les conclusions du Président de la CRBMX, François PEPIN
François PEPIN, Président de la CRBMX
Dominique B : Alors Président, quelles conclusions après une semaine de
marathon ?
François PEPIN : Effectivement, cette semaine a été menée « tambour
battant ou au pas de charge ». Bernard BOUTIN a fait un très gros
travail, les membres de la Commission lui rendent hommage d’ailleurs
pour sa disponibilité, ses qualités relationnelles et humaines dans
toutes nos rencontres et son expertise avérée dans notre sport.
Nous avons voulu décentraliser les formations afin de toucher le plus
grand nombre, je rappelle qu’il y a eu une session dans le Sud à Saint
Pierre, une autre dans le Nord à Saint Denis et la séance de «
recyclage » des anciens à Piton Saint Leu (dans l’Ouest).
Je pense que l’ensemble des participants ont manifesté leur
satisfaction quant à la qualité et au contenu des formations. Nous
disposons de bons arbitres - il ne faut plus parler de commissaires –
pour officier sur les différentes pistes de l’île. Nous disposons
désormais de toutes les compétences pour que l’arbitrage soit le plus
objectif possible.
Je remercie vivement les 61 personnes qui ont fait le déplacement,
c’est une première dans l’île, cet engouement nous motivent davantage
dans la poursuite de nos orientations.
Je rappelle que les orientations politiques de la CRBMX ont pour
objectifs d’une part, de poursuivre nos efforts sur la formation des
arbitres, et d’autre part, la formation des Brevets fédéraux pour
avoir un encadrement adéquat en faveur de nos jeunes.
Nous avançons doucement mais sûrement avec une adhésion du plus grand
nombre.
Dominique B : Quel est ton point de vue sur le rencontre avec les Mairies ?
François PEPIN : Lors de la réunion du 22 avril au Comité Régional de
Cyclisme, les représentants des mairies se sont déplacés, Bernard leur
a fourni toutes les explications nécessaires, il y a eu pas mal
d’échanges, de questions/réponses.
J’ai noté une très bonne réaction des collectivités, il y a eu une
prise de conscience, elles vont œuvrer dans le sens de la
réglementation, dans l’intérêt de la sécurité des pilotes.
Le bilan global est très positif de mon point de vue !
Les prochains rendez vous :
1. Le lancement d’un appel à candidatures pour la formation des
brevets fédéraux,
2. L’organisation d’un stage d’arbitre national. Nous ferons au
préalable un recensement des candidats afin de faire venir un
intervenant, ce qui est préférable pour nous.
J’encourage donc les nouveaux arbitres à s’engager dans la pratique
afin de préparer avec nous cette prochaine échéance, d’ici l’année
2010 probablement.
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Un reportage de Dominique BONMALAIS
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