BOURSEAU Mickaël

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Venu en famille pour animer le stage d’été, Mickaël Bourseau a pu faire profiter les pilotes de toute son expérience de « vieux » pilotes élites et surtout d’entraîneur professionnel. Pur produit du système chapellois qui axe ses efforts sur la formation des pilotes, Mickaël a fait une dernière fois preuve de sa disponibilité en acceptant de répondre aux questions juste avant sa demi-finale de la semi-nocturne de Saint Denis. Rencontre avec monsieur 100% bmx

 

 

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
J’ai 29 ans. J’ai commencé le BMX il y’a 23 ans et je suis pilote élite depuis 9ans. Enfin je possède un brevet d’état BE 2 (2 seulement en France !).

C’est ton premier séjour à la Réunion ?
Oui, c’est la première fois.

Tu n’as pas hésité par rapport au chikungunya ?
Je te dirais franchement que moi ça ne m’a pas tracassé. Ma femme un peu, puisque je suis venu avec elle et ma petite fille, s’est posée la question a de nombreuses reprises mais sachant que c’était la saison sèche il n’y avait pas de raisons de ne pas venir.

Comment as-tu trouvé le niveau des pilotes réunionnais que tu as côtoyé au cours du stage ?
Sur le plan physique, il semble y avoir un gros travail d’effectué. On trouve sur certains points et comme dans beaucoup de club des lacunes mais il y’a un gros potentiel. Sur le plan technique le niveau est intéressant, ils manquent très certainement de champs de bosses et de pratique sur les nombreuses pistes de l’hexagone.

Quelles sont tes attributions au club de la Chapelle Saint Mesmin qui est donc ton employeur et te permet d’être l’un des rares pilotes à vivre du BMX ?
Tout à fait ! Je suis directeur technique du Bicross club Chapellois. J’assume la responsabilité d’entraîneur principal puisque sur 18 entraîneurs (ndr :18!!!) je suis le seul employé à plein temps. Ensuite je m’occupe de la préparation des stages, des déplacements et d’un certains nombre d’action de développement comme les interventions avec les écoles primaires et les centres de loisirs.

Un emploi du temps bien rempli donc ?
Effectivement ! Une année comme les championnat d’Europe je n’ai quasiment pas pu m’entraîner. Ajouter à cela mes blessures ça s’est ressenti au niveau des résultats. Mais ça reste un plaisir.

Quelles ont été tes blessures ?
L’année 2005 est la première année où je suis passé au bloc opératoire pour me faire opérer des ligaments croisés (ndr : au genou donc) ainsi qu’au poignet. Donc une année 2005 difficile et une année 2006 de reprise difficile aussi.

Quels sont donc tes objectifs pour 2007 ?
Je compte m’investir dans mon club pour voir éclore des sportifs tels que Jérémy Boutin ou Yann Cherbonnel (vainqueurs respectivement des challenges19-29 et 30-39 cruiser) ou encore chez les plus jeunes Emelio Tui qui a réalisé lui aussi une merveilleuse saison.
Au club, ils sont nombreux à n’attendre que cela.
Comme je suis un passionné de sport je garde toujours mon vélo avec moi et je continue à faire du sport.

Crois-tu que les JO font donner un nouvel élan au BMX ?
Je crois véritablement que le BMX a un gros potentiel. Depuis quelques années, certains clubs ont commencé à se structurer. Pour que le BMX se développe, l’exposition médiatique est nécessaire. A mon avis ça va être un gros coup de phare. Je crois que ce qui fait vraiment avancer les choses c’est que, comme pour le club de la chapelle, on a de plus en plus de club où le président est très investi et surtout des équipes de bénévoles qui sont très importantes derrière, ainsi qu’une solide équipe d’entraîneurs. Avec l’ensemble de ces éléments le BMX va, à mon avis, vraiment évoluer.

L’interdiction des pédales automatiques ne va-t-elle pas à l’encontre de la compétitivité des pilotes dans les épreuves internationales ?
Le système français est organisé de telle sorte que le règlement soit le même pour tous les pilotes professionnels ou amateurs. La décision de revenir aux pédales plates correspondait au souhait des pilotes notamment sur des arguments de sécurité. Après en ce qui concerne le haut niveau, retrouver les pédales auto tout au long de la saison serait un vrai plus pour préparer des grandes échéances. Ensuite il faut voir comment on peut organiser ça pour que les plus jeunes puissent rouler en toute sécurité donc en pédales plates et que les élites puissent eux rouler en automatique toute la saison. Le débat, pédales plate ou automatique est toujours à l’ordre du jour au sein de la fédération.

Pratiques d’autres formes de vélo (route, dual, descente…) ?
Comme tout sportif de BMX qui s’est entraîné j’ai pratiqué pas mal d’heure de route ? J’ai pas mal d’affinités avec la piste et je possède d’ailleurs un BF3 piste et j’ai donc aussi passé quelques heures sur les vélodromes. Avec les jeunes on va participer à deux compétitions sur pistes. Le VTT un peu moins car je n’aime pas trop rouler dans la boue et la descente c’est trop loin. A la chapelle on a un champ de bosse et c’est super agréable. Lorsque j’habitais à Orléans j’ai fait énormément de skatepark et de street. Je me suis donc pas mal amusé avec mon BMX.

Le dopage dans le BMX c’est une réalité ?
Au niveau des pilotes français et de l’équipe de France plus particulière je pense qu’aucun doute n’est permis. Ils ont tous un suivi longitudinal avec des contrôles tous les deux mois et demi avec aucune substance qui peut pas passer au travers. Donc au niveau français on peut être convaincu qu’il n’y a aucun dopage.
A l’étranger il y’a par contre quelques doutes qui subsistent et c’est à surveiller. La France est en pointe pour tout ce qui est recherche et préparation physique et c’est notre point fort. Les contrôles UCI et olympiques devraient nous permettrent d’être au plus niveau même si certains essayent de trouver d’autres solutions…

Tu roules sur un Koxx, quelle est la nature de ton partenariat avec eux ?
En fait mon sponsor principal est « BMXFORPRO ». C’est une structure qui a pour vocation d’organiser des stages et de proposer des actions de développement pour le BMX en association avec d’autres pilotes. Dans ce cadre j’ai un contrat privilégié avec Koxx me permettant d’avoir du matos à eux.

Tu souhaites ajouter quelque chose ?
Je souhaite adresser un grand remerciement à tous ceux qui m’ont entouré dans l’univers du BMX à commencer par mes parents. Ensuite tout le bicross club chapellois que ce soit Bernard Boutin le président qui m’a fait découvrir le BMX, les bénévoles, les entraîneurs qui m’aident. Enfin un grand merci à tous ceux qui se bougent pour le BMX en organisant des compétitions ou des stages.

Comment s’est passé ton accueil à la Réunion ?
Un accueil véritablement fantastique ! L’île est merveilleuse avec un métissage réel et une envie de découvrir les autres. On est mis dans les meilleures conditions dans un environnement idéal. Tout était agréable.

Donc à la prochaine invitation tu réponds oui ?
Pour sûr !

Merci Mickaël.

       

Mickaël BOURSEAU en bref

Date de naissance :

20/07/1977
Taille :
1m80
Poids:
82 kg
Situation :
concubinage, 1 petite fille
Hobbies:
Le sport en général
Musique :
Du classique au rap en passant par Jeff Buckley
Vélo :
BMX for pro, Koxx
Palmarès :

    Des finales dans les catégories jeunes,

  • 6ème lors des championnats d’Europe junior en 1995

  • 2nd cpp homme 2 et 2ème challenge national homme 2 en 1996

  • Des finales en Elites et France et une en Europe lors de la finale à Beulieu Mandeure en 2001

  • 6ème France 20 pouces et 7ème France 24 pouces à la Chapelle St Mesmin en 2004


Entrevue réalisée par Antoine DUFOIX, 19 août 2006