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Quelle a été
ta préparation pour les mondiaux ?
Ca été 2 mois intensifs avec Jérôme (NDR :Pépin). Musculation le matin,
entraînement spécifique l’après midi. En tout 2 à 3 entraînements par jour
avec en plus des entraînements du club. Ensuite une semaine de repos juste
avant la compétition. A noter une bonne entente avec les autres français
sur place et une fois la compétition lancée on se concentre et on fait ce
qu’il y a à faire.
Qu’as-tu le plus travaillé ?
J’ai travaillé principalement la force, ensuite la vélocité et la
technique. La force est ce qui me manque le plus.
Tu t’es senti dans le coup dès le début ou as-tu eu un temps d’adaptation ?
Dans les manches qualif’, je ne me sentais pas vraiment en danger. A partir des demi-finales, c’est à ce moment que je me suis dit que c’était tout ou rien ! C’était ma chance et il ne fallait pas la rater car ça ne vous arrive pas souvent ce genre de situation. Alors j’ai
tout donné !
Peux-tu nous retracer cette finale de la façon dont tu l’as vécue ?
Mon but était de bien sortir et j’étais alors 3ème en sortie de grille. Puis étant au couloir n°1 je me suis fait un peu enfermer et dans le premier virage je suis ressorti 6ème. Au 2ème virage, il y’a
eu une chute entraînant 2 ou 3 pilotes ce qui m’a permis de passer. A partir de ce moment et à ce niveau il n’est pas possible de remonter. J’étais 4ème et je
n’ai plus eu qu'à gérer cette place.
Tu avais fixé tes objectifs aussi haut ?
Initialement ma préparation me faisait viser les demi-finales. Je suis arrivé en finale et donc je suis pleinement satisfait du travail effectué.
Quelles sont les nations ou des pilotes qui t’ont particulièrement impressionné ?
Les américains sont très forts. Ils ont un très bon départ en arrivant à bien enchaîner les 3 coups de pédales. Pour moi ceux sont vraiment les meilleurs.
On peut dire que tu as fait une très belle saison 2006 sur le plan local. Mais qu’est-ce qu’il t’a manqué pour emporter la 1ère place ?
Au niveau du championnat je ne me suis pas spécialement préparé pour. Pour la challenge je ne suis pas dans ma période de forme car je suis en pleine préparation de l’indoor de Lyon. Donc ça arrive en pleine période de
fatigue. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas être sur les manches et j’ai fait mon maximum même si je n’ai pas pu remporter les titres.
Tu sélectionnes donc tes objectifs ?
Oui car je m’entraîne pour des objectifs bien définis et pour être en forme à ces moments-là. Ca n’empêche pas de faire d’autres courses mais sans être au top.
Tu étais licencié au BCSM. Peux-tu nous expliquer les raisons de la disparition de ce club ?
Mon père a voulu monter quelque chose sur Sainte-Marie. On a pu avoir un terrain
et y concevoir une piste. Malheureusement la mairie ne nous a pas complètement
suivi, notamment sur l'installation d'une clôture. Résultat, la piste était régulièrement dégradée par des motos. On a alors préféré abandonner. Ca devenait trop prenant pour nous.
Ta venue au CSSD a coïncidé avec une étroite collaboration avec Jérôme Pépin. Tu as senti un plus ?
Ah oui ! Au niveau de la préparation et des entraînements ça n’a rien à voir. Moi et malgré l’aide de mon père, je n’aurais pas pu me préparer comme ça. Il est qualifié et à une grosse expérience qu’on ne peut remplacer même avec de la bonne volonté de mon père.
Ton père semble particulièrement impliqué dans ton parcours BMX ?
Il me suit sur chaque déplacement. Il assiste aux entraînements et une fois à la maison, il me livre ses commentaires et ses critiques. On voit ensemble comment trouver des solutions. Il est pour beaucoup dans mes résultats.
Chez les
Hoarau c’est 100% BMX ?
Ah oui, 100% BMX.
Côté matériel, tu ne roules qu’en 20 pouces. Pas de cruiser ?
Non le cruiser ça ne me botte pas plus que ça.
Et sur ton vélo tu as des réglages particuliers ?
J’ai opté pour une cadre Staat’s (Ndr :’ex-marque de Robert De Wilde et celle de Mike Day !) sur lequel les bases ont été raccourcies un peu comme le Koxx. A part ça rien de spécial.
Mais tu roules régulièrement en clips ?
Je roule avec car ça vient d’être autorisé en France. C’est un plus énorme notamment au départ. Certes ça ne convient pas à tout le monde mais ça me convient bien.
Tu pratiques d’autres sport ?
Mis à part la
musculation pour le BMX et un peu de foot de temps en temps. Non que le
BMX.
Il est question que tu partes en Australie. Tu vas rouler là-bas ?
Le premier but
c’est les études. Mais ça n’empêche pas si j’ai du temps de continuer le
bicross. Mon père souhaiterait que je concilie les deux. Je pars pour une
formation de dessinateur en bâtiments.
Cette formation n’est dispensée qu’en Australie ?
Non. Mais mes parents projettent de s’installer sur place dans quelques années. De plus ça tombe
bien car je devrais pouvoir poursuivre le BMX dans un pays avec un niveau élevé
me permettant de pousser mes capacités au maximum. Mon départ est prévue le 27
décembre vers Melbourne.
On a des chances de te revoir sur des compétitions françaises ?
A priori non. Je ferai surtout des courses australiennes. Par contre je referai peut-être
quelques courses à la Réunion mais pas en métropole.
Tu vas te mettre au surf ?
Ah non, c’est pas mon truc !
Merci Olivier et bonne chance chez les aussies ! |
HOARAU
Olivier
